PRÉSENTATION

Notre objectif: "réfléchir autrement" au monde dans lequel nous vivons, compte-tenu de la complexité des nouvelles problématiques du monde contemporain et de la société.
Le monde va vite, la vitesse de diffusion des informations révolutionne, perturbe nos modes de pensée et de vie, ce qui crée une apparente confusion. Il nous faut trouver les clefs de compréhension des nouvelles logiques mondiales qui influencent notre vie afin de mieux maîtriser ces changements inéluctables pour mieux vivre ensemble. La mondialisation qui entraîne la confrontation de différentes cultures et de différentes valeurs chamboule nos certitudes et nous remet en cause. Et c'est bien! Il nous faut nous débarrasser des opinions mais bien renouer avec les idées. Il nous faut innover, penser le monde autrement.
Notre cercle de réflexion se compose de membres de sensibilités, de formations et de profils différents: juriste, avocat, médecin, neurologue, psychiatre, artiste peintre et géographe, cadre, ingénieur, sculpteur, élu, publicitaire, retraité, actif, jeune et moins jeune ... Nos parcours de vie et de profession nous permettent de mettre en commun des approches intellectuelles différentes, de confronter nos points de vue et d'aborder des idées nouvelles. Nous n'avons pas de solutions prêtes à l'emploi mais beaucoup de bonne volonté et foi dans l'avenir de l'humanité. Nicole Anquetil, présidente du Cercle Montesquieu du Mans.
Les adhésions et les contributions sont les bienvenues et seront soumises à la Rédaction.

lundi 4 mars 2024

Jeanne Bordeau, " Les mots de l'actualité", vendredi 22 mars à 18 h 30, Musée-Jean-Claude-Boulard-Carré-Plantagenêt



https://jeanne-bordeau.com
https://madamelangage.com

Une linguiste. Une artiste. Une styliste du langage.


Une historienne des motsVoilà quinze ans que Jeanne Bordeau crible les journaux pour extraire les mots qui marquent l’actualité. S’ensuit la composition de tableaux avec ces mêmes mots, en plus d’une couleur, d’une forme et d’un thème. Créatrice d’un bureau de style en langage, cette spécialiste des mots attire nombre d’entreprises désireuses de parfaire le ton de leur langage.

Dans ses oeuvres, Jeanne Bordeau réunit « le chronos du logos ». Les mots qu’elle choisit marquent une ou plusieurs années, ils font l’objet d’une sélection opérée avec méthode et minutie.

10 thèmes chaque année depuis 15 ans. Ses toiles content une époque et l’évolution de la société. C’est en cela que Jeanne Bordeau adopte aussi une posture de sociologue et d’historienne. Puisque ses tableaux rappellent à chaque Français quand ont émergé les flux de phrases qui résonnent dans leurs oreilles. Parfois, telle une médium, l’artiste anticipe les mots qui marqueront les années à venir. En 2018, c’est le mot «  fracture »qui est à l’honneur,  depuis nous ne parlons plus que de fractures… Jérôme Fourquet publiait même son ouvrage, « L’Archipel français », sur les fractures françaises, l’année suivante, en 2019. 

Une spécialiste contemporaine des mots ne peut qu’attirer les entreprises en quête de storytelling. Mais Jeanne prévient : « L’entreprise doit écrire une langue qui lui ressemble. » Elle caractérise et harmonise le langage des entreprises, aucune marque ne doit parler la même langue : « Boucheron doit-il parler comme Cartier ? », dit-elle. « Non ». C’est dès l’enfance que Jeanne Bordeau s’est prise de passion pour les mots, le langage et son énergie. « La langue française n’est pas une langue comme une autre », défend-elle, une langue puissante où la nuance a toute sa place. Notre linguiste s’inquiète aujourd’hui de l’appauvrissement de la syntaxe et lutte pour protéger le recours à la proposition subordonnée, celle qui « permet à la pensée de monter en puissance ». « L’École devrait revoir ses façons d’apprendre », estime Jeanne Bordeau. Une langue, ça se ressent, « j’ai appris l’anglais en écoutant Elvis Presley », souligne la polyglotte. Pour elle, les mots de l’année sont les mots les plus répétés et dits cette année-là. Ce ne sont pas toujours des mots nouveaux. Bien des mots nouveaux quelques années plus tard ont disparu. Qui se souvient de « bankster », « vuvuzéla » ou « quenelle » ? La première année de la covid-19, le mot le plus prononcé fut « incertitude » et ce n’était pas là un mot nouveau .


" Une linguiste. Une artiste. Une styliste du langage.


« Mes doigts vont saigner »

« J’entends palpiter le bruit de l’époque et c’est parfois fatigant », dit-elle, qui analyse tant les paroles des ministres à la radio que celles du chauffeur de taxi. En décembre, l’artiste s’enferme trois semaines, avec Prosper, dans son 50 m² du XVIearrondissement de Paris pour réaliser ses onze œuvres thématiques (société, politique, communication, économie…). Elle sait : « Cette année encore, mes doigts vont saigner vu la dureté des mots de l’actualité. J’ai une relation charnelle avec eux. »

Face aux maux du monde donc, elle s’autorise un tableau plus apaisé. Celui des « beaux mots ». « Grâce », « élégance », « étoile » lui offrent du répit. Dans son corpus annuel, la linguiste évalue ces douceurs à 20 %. 30 % sont des mots répétitifs, neutres. Et la moitié restante est composée de termes négatifs ou agressifs. 


Extrait de l'article du journal Ouest-France", décembre 2023


 Et depuis 15 ans, Jeanne crée de grands tableaux qui dessinent et content l’époque. Elle crible des milliers de pages de magazines et journaux. Ses œuvres se concentrent chaque année sur les dix mêmes thèmes. 

Dans son travail artistique, le collage est au cœur. 

Il s’agit pendant des mois, de trier et sélectionner dans les pages de magazines les mots de l’actualité les plus connus et les plus rares. 

Ensemble, dans chaque tableau, les mots recueillis reprennent un sens, un sens fortifié par leur disposition et fondent une histoire. Elle dessine avec les mots une forme qui rehausse la signification de chaque composition. 

C’est une œuvre militante : ses tableaux sur le développement durable alertent depuis 15 ans sur une terre en détresse, une planète qui brûle et la guerre de l’eau. Elle révèle sur chaque thème les évolutions et les troubles de la société. 

Jeanne Bordeau est une artiste presque médium. Elle n’a cessé de surprendre par l’intuition exprimée dans ses œuvres. 

Dès 2009, l’artiste repérait le mot déclassement social. Quant au mot colère, dès 2014 il apparaît et composera un tableau nommé Chaos

En 2018 et en 2023, Oho Bambe a slamé ses créations avec les mots qu’elle avait récoltés. 


Économie 2020 – Quoi qu’il en coûte

Mars 2021  Carnet D'artisteCollection 2020Economie

 

Mots-clés : « Quoi qu’il en coûte », « État de guerre », « Confinement, couvre feu », « Mondialisation en quarantaine », « Economie sur pause », « L’année noire », « Récession », « Faillites », « Effondrement, effet domino », « Restructuration Bridgestone », « Plans sociaux aéroports de Paris Renault Danone … », « Facture covid », « Dette covid », « Précarité », « Pauvreté », « Frugalité », « Plan de relance plan de relance plan de relance », « Budget prodigue », « Surendettement », « Casse-tête du contrôle des aides », « Délocalisation relocalisations ( mirage ) », « Pays radins », « Ségur de la santé », « Course au traitement », « Rush des sociétés de nettoyage », « Économie verte », « Click and collect », « Coopération », « Micro solidarités », « Solidarité », « Miser sur des fonds climatiques », « Agriculture urbaine », « Big tech »

CES MOTS QUI ONT MARQUÉ 2020



C’est aujourd’hui, une œuvre de plus de 150 tableaux composés de 15 000 mots depuis 15 ans. 

2023 

• Club We Are pour célébrer
la Journée de la Femme en présence d’Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes, à la Diversité et à l’Egalité des chances entre 2020 et 2022 (Avril). 

Et, chaque année depuis 2009, un vernissage de ses tableaux de l’année a lieu à Paris (Galerie Verneuil-Saints-Pères, Galerie Médicis, Campus Molitor...). 

2022 

• CESE, cinquantenaire de la Francophonie 

• Cité des Sciences et de l’Industrie (Colloque Changer d’ère, 12 juin) 

2020 

• CESE, Journée Internationale de la Francophonie (Mars) 

• Fondation Alliance Française - Journée des dictionnaires 

• L’Orangerie du Sénat dans les jardins du Luxembourg (Juillet) 

• Théâtre des Quinconces du Mans (Février) .

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