Beau succès pour Monsieur le juge BYK, une salle comble, des questions pertinentes et une belle synthèse de ce que peut être le travail de préparation d'une loi par un magistrat. Christian Byk a insisté sur la grande qualité requise pour un tel travail: l'écoute de tous les intervenants.
Auditorium du Carré Plantagenêt-18 h 30- 20 h 30
Christian BYK est juge à la Cour d'appel de Paris et préside le comité d'éthique des sciences de la Commission française pour l'UNESCO.
Formé au droit international, il connaît bien le fonctionnement des organisations internationales du système des Nations Unies ainsi que celui des organisations européennes. Pendant plus de 10 ans il a été chef de la délégation française au Comité de bioéthique du Conseil de l'Europe puis conseiller du Secrétaire Général du Conseil de l'Europe et a rédigé le premier projet de Convention européenne sur la biomédecine et les droits de l'homme.
Depuis la fin des années 1980, il a été associé aux activités de bioéthique de l'UNESCO et a participé aux négociations qui ont conduit à l'adoption des trois Déclarations de l'UNESCO dans ce domaine.
Il préside depuis 2017 le Comité intergouvernemental de bioéthique de l'UNESCO.
Voici la définition qu'il donne de la bioéthique: " La bioéthique est une réflexion sur les pratiques nées du développement de la biomédecine: elle vise à s'interroger sur l'équilibre entre une liberté plus grande d'intervention sur le vivant et la responsabilité tant individuelle que sociale qui en découle.
Notre société est une société technoscientifique, c'est-à-dire qu'elle ne se contente plus de produire des objets nouveaux et en masse, comme dans la société industrielle, mais elle transforme la réalité à travers les applications de la technoscience que sont la biomédecine ou l'Internet, par exemple. Elle a ainsi tendance à " s'approprier" le vivant, y compris l'humain, d'où des questions juridiques, éthiques et sociales, voire anthropologique. La bioéthique a précisément pour objet de mobiliser l'ensemble des sciences sociales et humaines, trop longtemps négligées par le " modèle" de la société moderne afin de donner un "accompagnement" critique du développement technoscientifique".
Avec le magistrat Christian BYK nous aurons aussi la grande chance de suivre l'élaboration de la loi française sur la bioéthique ainsi que son vote au Parlement et au Sénat en 2020