Catherine Larrère commence par se poser la question du choix du nom de notre cercle de réflexion et annonce que finalement le nom de Montesquieu est bien choisi parce que le philosophe nous enseigne que s'il ne faut rien espérer des politiques, il ne faut pas complètement désespérer de la politique! Le ton est lancé!
Quelques idées retenues...
La règle d'écriture de Montesquieu: "il ne s'agit pas de faire lire mais de faire penser". L'énorme culture de Montesquieu et l'apparent "désordre" dans lequel est présenté par exemple l'Esprit des Lois en rendent la lecture difficile. C'est ce qui explique que l'on s'arrête très tôt dans la lecture de l'œuvre et que l'on ne retienne que des maximes ou formules brèves souvent répétées, ce qui donne bonne réputation à l'auteur!
Que peut-on retenir de l'œuvre de Montesquieu aujourd'hui? Montesquieu définit pour la première fois les lois de la société et contribue à la naissance des sciences sociales. Il analyse le fait empirique des choses: ce qui est; on peut ainsi le comparer à Aristote. Sa force est d'avoir discerné l'importance des principes politiques qui dureraient au-delà de la Révolution.
Montesquieu et la Liberté: "la liberté est toujours entre deux extrêmes", il décrit ce que nous ne voulons pas... "la liberté c'est l'absence de crainte". Pas de pensée politique sans le postulat de ce que sont les hommes". Il faut lire Montesquieu avec Machiavel en tête. " Si les hommes étaient bons ensemble, on n'aurait pas besoin de politique..." "Il faut garder espoir..." "Parce que les hommes sont méchants, la loi est obligée de les supposer meilleurs qu'ils ne sont..."
Montesquieu croit à la capacité de stabilité des institutions parce que "dans le fond les hommes sont raisonnables..."
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