Depuis 2002
il écrit dans la revue "Espace Temps" aux côtés de
Christian Grataloup qui avait été notre invité en 2017, articles sur l'Espace
en société .
Ses
recherches portent sur les modèles urbains, la mobilité, la microgéographie des
espaces publics en mesure de la mondialisation dans les aires métropolitaines.
Au sein de
la Direction de l'Aménagement du Territoire, il a participé à l'élaboration
pratique de la cartographie participative, impliquant pleinement les
populations concernées.
Théorie de l'espace
Un des
apports principaux de Jacques Lévy est d’avoir formalisé une théorie de
l’espace du social. La définition de l’espace comme ensemble de relations
de distance, dans la perspective leibnizienne, permet de sortir des
absolutismes newtonien et cartésien et d’identifier les deux attributs
majeurs de l’espace (la métrique et l’échelle) en relation fondatrice avec ce
qui, dans une réalité sociale, n’est pas spatial (la substance). L’espace
comme "environnement" et la spatialité comme "agir"
apparaissent alors le fondement d’une « géographicité » ainsi
redéfinie.
Géographie du politique
Dès 1984 en
analysant les élections municipales à Paris il a montré l’existence d’un
espace politique non réductible à une distribution des groupes sociaux définis
sur des critères socio-économiques. Sa thèse d’État portait sur le croisement
de deux dimensions du social : le politique et le spatial.
Il en ressort que, chaque fois que des questions traitant de l'ouverture (à l'Europe, aux migrants, à des religions ou à des orientations sexuelles minoritaires), l'espace électoral montre une grande sensibilité aux gradians d'urbanité : les espaces centraux des grandes villes sont le plus souvent favorables à ce type d'altérité tandis que les espaces périurbains ou ceux des petites agglomérations sont plus réticents ou même hostiles.
Ville et urbanité
A partir de 1983, il engage un travail sur la ville qui deviendra progressivement une théorie générale de l'urbanité.Il montre que, dans les pays développés et bientôt partout dans le monde, l'urbanisation s'achève. Les distinctions entre le rural et l'urbain laissent la place à des différences internes au monde urbain qu'il nomme "gradians d'urbanités". En relation avec les pratiques des urbanistes, il développe une théorie de l'espace public comme concentré multiscalaire d'urbanité où se déploie l'intime tout autant que dans l'espace privé, et où opère une manière de faire de la politique essentiellement fondée sur l'interaction, la civilité. Le concept d'espace public est ici bien dissocié de celui, plus général de sphère publique.
De ces explorations théoriques et empiriques, il conclut que les débats sur l'urbain désirable se polarisent autour de deux modèles d'urbanité, l'un "le modèle d'Amsterdam" qui assume l'urbanité et l'exposition à l'altérité qu'elle implique tandis que l'autre, le "modèle de Johannesburg" la récuse et n'accepte l'urbain qu'à contrecœur en cherchant à privatiser tout ce qui peut l'être.
La justice spatiale et la France
Il en ressort que, chaque fois que des questions traitant de l'ouverture (à l'Europe, aux migrants, à des religions ou à des orientations sexuelles minoritaires), l'espace électoral montre une grande sensibilité aux gradians d'urbanité : les espaces centraux des grandes villes sont le plus souvent favorables à ce type d'altérité tandis que les espaces périurbains ou ceux des petites agglomérations sont plus réticents ou même hostiles.
Ville et urbanité
A partir de 1983, il engage un travail sur la ville qui deviendra progressivement une théorie générale de l'urbanité.Il montre que, dans les pays développés et bientôt partout dans le monde, l'urbanisation s'achève. Les distinctions entre le rural et l'urbain laissent la place à des différences internes au monde urbain qu'il nomme "gradians d'urbanités". En relation avec les pratiques des urbanistes, il développe une théorie de l'espace public comme concentré multiscalaire d'urbanité où se déploie l'intime tout autant que dans l'espace privé, et où opère une manière de faire de la politique essentiellement fondée sur l'interaction, la civilité. Le concept d'espace public est ici bien dissocié de celui, plus général de sphère publique.
De ces explorations théoriques et empiriques, il conclut que les débats sur l'urbain désirable se polarisent autour de deux modèles d'urbanité, l'un "le modèle d'Amsterdam" qui assume l'urbanité et l'exposition à l'altérité qu'elle implique tandis que l'autre, le "modèle de Johannesburg" la récuse et n'accepte l'urbain qu'à contrecœur en cherchant à privatiser tout ce qui peut l'être.
La justice spatiale et la France
Il s'intéresse à la France en tant qu'espace singulier à travers les questions urbaines connectées à des analyses de l'espace politique. Il propose une conception de la justice spatiale fondée sur l'urbanité, l'habiter et la coproduction de bien publics. Dans cet esprit, il a participé au débat sur la "réforme territoriale" engagée par le gouvernement en 2014.
Publications
Publications
- 2013 : "Réinventer la France": 30 cartes pour une nouvelle géographie, Fayard.
- 2017 : "Atlas politique de la France", Autrement.
- 2018 : "Théorie de la justice spatiale. Géographies du juste et de l'injuste", avec Jean-Nicolas Fauchille, Odile Jacob
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