PRÉSENTATION

Notre objectif: "réfléchir autrement" au monde dans lequel nous vivons, compte-tenu de la complexité des nouvelles problématiques du monde contemporain et de la société.
Le monde va vite, la vitesse de diffusion des informations révolutionne, perturbe nos modes de pensée et de vie, ce qui crée une apparente confusion. Il nous faut trouver les clefs de compréhension des nouvelles logiques mondiales qui influencent notre vie afin de mieux maîtriser ces changements inéluctables pour mieux vivre ensemble. La mondialisation qui entraîne la confrontation de différentes cultures et de différentes valeurs chamboule nos certitudes et nous remet en cause. Et c'est bien! Il nous faut nous débarrasser des opinions mais bien renouer avec les idées. Il nous faut innover, penser le monde autrement.
Notre cercle de réflexion se compose de membres de sensibilités, de formations et de profils différents: juriste, avocat, médecin, neurologue, psychiatre, artiste peintre et géographe, cadre, ingénieur, sculpteur, élu, publicitaire, retraité, actif, jeune et moins jeune ... Nos parcours de vie et de profession nous permettent de mettre en commun des approches intellectuelles différentes, de confronter nos points de vue et d'aborder des idées nouvelles. Nous n'avons pas de solutions prêtes à l'emploi mais beaucoup de bonne volonté et foi dans l'avenir de l'humanité. Nicole Anquetil, présidente du Cercle Montesquieu du Mans.
Les adhésions et les contributions sont les bienvenues et seront soumises à la Rédaction.

mercredi 7 décembre 2016

PUNIR. UNE PASSION CONTEMPORAINE. DIDIER FASSIN AU CERCLE MONTESQUIEU LE MANS 13 JANVIER à 18 H 30. CARRE PLANTAGENET


INSCRIPTION A L'ADRESSE SUIVANTE: cercle.montesquieu.lemans@gmail.com

Le sociologue Didier Fassin abordera la question des violences de l’État dans les prisons et les hôpitaux psychiatriques.

Après des études de médecine, il devient chef de service assistant des Hôpitaux de Paris, spécialisé en médecine interne et maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière au début de l'épidémie du sida. Un séjour à Calcutta, où il travaille comme médecin en charge de mouroir, l'expose à la double réalité de l'inégalité et de la différence culturelle, réorientant sa carrière d'abord vers la santé publique puis vers les sciences sociales.
Titulaire d'un master d'épidémiologie et de santé publique, il enseigne ces deux disciplines à la faculté de médecine de l'université Pierre et Marie Curie. C'est au Sénégal, dans le cadre d'un programme de l'Institut de recherche pour le développement qu'il conduit de 1984 à 1986 sa première étude anthropologique, qui porte sur les relations entre thérapeutes et malades en milieu urbian, ce qui constituera la base de sa thèse de doctorat.
Il s’intéresse ensuite de façon croissante aux questions morales et politiques posées par la prise en charge de personnes confrontées à des situations de précarité ou de domination. S'appuyant sur de longues enquêtes de terrain, il consacre ses recherches à la fois au développement de logiques compassionnelles et de pratiques humanitaires mais aussi au déploiement des politiques répressives à travers la police, la justice et la prison.
Professeur de sociologie à l'université de Paris Nord en 1997, puis directeur d'études en anthropologie politique et morale à l’École des hautes études en sciences sociales en 1999. Il est depuis 2010 professeur invité à l'université de Princeton, professeur honoraire à l'université de Hong Kong en 2013. En 2016, il reçoit du roi de Suède la médaille d'or de la Société suédoise d'anthropologie et de géographie décernée tous les trois ans à un anthropologue.
Ses activités citoyennes sont nombreuses. Il a fondé en 1996 l'Unité Villermé pour les malades sans protection sociale ou titre de séjour à l'hôpital Avicenne de Bobigny. En 2006 après avoir été administrateur de Médecins sans frontières il devient président du Comede, Comité pour la santé des exilés.
C'est donc très tôt que Didier Fassin se démarque des deux grandes approches françaises de la médecine et de la maladie, l'ethnomédecine et l'anthropologie de la maladie. Il s'efforce plutôt de saisir les dimensions politiques de la santé, les disparités en matière de soins, les rapports de pouvoir autour de la médecine, les interprétations ordinaires de la maladie.
Elargissant sa recherche à la question de la vie dans les sociétés contemporaines, Didier Fassin réévalue les concepts de biopouvoir et de biopolitique proposés par Michel Foucault. Il met en valeur la reconnaissance de la vie comme un bien suprême et les politiques de la vie qui révèlent comment on traite les humains.
Son dernier ouvrage à paraître en 2017: "Punir. Une passion contemporaine", Paris: Seuil.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire